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institut carnot icsa
ICSA développe de nouveaux
moyens pour contrôler les insectes
Alors que les insectes s’accoutument aux insecticides, l’institut explore de
nouvelles voies pour en réduire l’utilisation et améliorer la durabilité des
molécules encore disponibles.
L’abondement Carnot a soutenu l’insti- l’utilisation des traitements insecticides, en
tut Carnot ICSA pour partir à la chasse termes de fréquence ou de dose utilisée, ou en
aux moustiques, mouches et autres développantdes méthodesbiologiques » explique
vecteurs de maladies qui sévissent en Jeremy Bouyer.
particulier en Afrique mais atteignent désor-
mais notre pays. Un vecteur du chikungunya et Cette chasse à l’insecte s’effectue simultané-
de la dengue, le moustique-tigre, a en effet élu ment sous plusieurs angles. Ivema a commencé
depuis peu domicile dans le sud de la France. par un important travail de modélisation
mathématique de haut vol afin d’analyser, en
Principale motivation du projet Ivema (Integrated fonction de divers paramètres (température,
VEctor Management) coordonné par Jeremy humidité…), les impacts des méthodes testées
Bouyer du Cirad : de même que les bactéries sur la dynamique des populations cibles, et
deviennent résistantes aux antibiotiques, les leurs interactions, de façon à optimiser l’utili-
cibles des insecticides elles aussi finissent par sation des insecticides. Puis l’institut a identifié
ne plus subir leurs effets. Il est donc important les principales pistes de recherche pour réduire
d’une part d’utiliser les insecticides de façon l’utilisation des insecticides et améliorer la
plus rationnelle et, d’autre part, de trouver de durabilité des molécules encore disponibles.
nouvelles solutions. « L’objectif est de développer Deux d’entre elles ont été déjà l’objet de tra-
des méthodes de lutte innovantes, en réduisant vaux de recherche.
Le projet a commencé par un La première recherche concerne la protection
important travail de modélisation des troupeaux vis-à-vis des vecteurs de mala-
mathématique de haut vol afin dies, via des insecticides déposés directement
d’analyser les impacts des sur la peau (appelés « pour-on »). « Nous avons
méthodes testées sur la dynamique identifié les meilleurs programmes de traite-
des populations cibles et leurs ment épicutané des animaux à savoir la loca-
interactions de façon à optimiser lisation des traitements sur l’animal ainsi que
l’utilisation des insecticides. les fréquences, périodes et seuils de traitement
afin de réduire les doses aux niveaux minimaux
requis » dit Jeremy Bouyer.
A la suite de ce travail, ICSA teste actuellement
au Sénégal, en partenariat et avec le support
de CEVA Santé Animale, un nouvel insecticide