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   institut carnot ingénierie@lyon

Ingénierie@Lyon fait franchir une
nouvelle étape à la simulation

Pour répondre aux besoins de simulation numérique des machines tournantes,
l’institut réalise le couplage des simulations mécaniques et fluides.

La simulation est, depuis longtemps déjà,           levier de synergie entre plusieurs laboratoires
          absolument indispensable aux construc-    d’Ingénierie@Lyon, et qui a notamment suscité
          teurs de machines tournantes. Que ce      une collaboration étroite entre le LTDS et le
          soit pour les moteurs d’avions ou les     LMFA (Laboratoire de Mécanique des Fluides
turbines utilisées pour la production d’électri-    et d’Acoustique).
cité, la simulation numérique est pour eux un
outil majeur de compétitivité. Grâce à elle, ils    Ensemble, ils ont travaillé au développement
conçoivent des produits plus sûrs, plus économes    de stratégies de calcul adaptées et à la défini-
en énergie, plus silencieux, bref, plus efficaces.  tion d’algorithmes pour traiter ce problème
                                                    complexe, en s’appuyant sur des cas concrets
Cela dit, à mesure que progressent les machines,    issus de la collaboration avec des industriels
de nouveaux défis se posent. Pendant long-          tels que Safran ou EDF qui ont l’habitude de
temps, il suffisait pour les améliorer d’effec-     travailler avec l’institut. Pour juger de la com-
tuer une simulation sur les structures, puis une    plexité du problème, Ingénierie@Lyon a dû
modélisation de l’écoulement de l’air avec des      avoir recours à des supercalculateurs, tant la
outils distincts utilisés indépendamment les        puissance de calcul nécessaire à ces simulations
uns des autres. Mais à mesure que les pièces        est importante !
s’améliorent, vers plus d’allègement par
exemple, les problèmes changent de nature.          « Le travail effectué a permis de réaliser des
«  Il devient alors indispensable de réaliser       simulations pointues en calculs fluide et struc-
une simulation du couplage aéroélastique            ture qui ont été partagées et couplées. Des
représentatif des interactions entre les aubes      essais expérimentaux ont permis, quant à eux,
fixes et tournantes et le flux d’air traversant     de valider la pertinence des choix numériques
la machine » explique Fabrice Thouverez, pro-       réalisés. Nous avons pu analyser en situation
fesseur à l’Ecole Centrale de Lyon et chercheur     de couplage fluide / structure le comportement
au Laboratoire de Tribologie et Dynamique           complexe de systèmes mécaniques et montrer
des Systèmes (LTDS) de l’institut Carnot            l’impact du fluide sur leurs caractéristiques
Ingénierie@Lyon. De quoi aller encore plus          vibratoires » raconte Fabrice Thouverez. Fort
loin dans l’amélioration des performances des       de ces avancées, le laboratoire s’est simultané-
machines tournantes.                                ment confronté à un autre problème : celui de
                                                    la réduction de modèle, c’est-à-dire sa simplifi-
Ce couplage entre le calcul de structures et la     cation tout en conservant ses performances, le
mécanique des fluides est le défi que s’est lancé   but étant que les industriels qui utiliseront ces
l’institut Carnot lors d’un ressourcement scien-    algorithmes puissent le faire sur les machines
tifique. Ressourcement qui a constitué un fort      qu’ils possèdent… Tout le monde ne dispose
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