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institut carnot voir et entendre
Voir et Entendre ouvre une nouvelle
piste pour le traitement des DMLA
L’institut a identifié une nouvelle cible thérapeutique pour le traitement
des DMLA atrophiques.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge C’est dans ce contexte que l’institut Carnot Voir
(DMLA) affecte un nombre croissant de et Entendre s’est lancé dans une recherche sus-
personnes du fait du vieillissement de ceptible d’apporter une solution au traitement
la population. Elle touche actuellement de la forme atrophique, voire aux cas où les
6 à 10% des personnes âgées de plus de 75 ans. médicaments se montrent inefficaces dans la
Cette maladie se caractérise par une dégéné- forme humide. « Des recherches menées dans
rescence progressive de la zone centrale de la notre laboratoire avaient mis en évidence
rétine qui permet la vision détaillée, nécessaire dans les cas de DMLA une accumulation de
notamment à la lecture et à la reconnaissance cellules inflammatoires - les macrophages -
des visages. dans les photorécepteurs de l’œil, autrement
dit la couche des cellules qui captent la lumière.
En réalité, il existe deux formes de DMLA. La Grâce à l’abondement Carnot nous avons pu
première, la forme atrophique progresse len- explorer cette voie dans le but de découvrir s’il
tement, provoque rarement une perte soudaine était possible de mettre au point des stratégies
de vision, mais conduit inéluctablement à la thérapeutiques en visant l’inflammation due
perte de vision centrale ; la seconde, la forme aux macrophages » explique Florian Sennlaub
humide, également appelée exsudative ou néo- chercheur à l’Institut de la Vision, l’une des
vasculaire, est caractérisée par la formation composantes de Voir et Entendre.
pathologique de néovascularisations sous réti-
niennes. Non-traitées, ces néovascularisations Deux pistes étaient particulièrement explo-
mènent à l’œdème rétinien qui diminue forte- rées. L’une était l’identification des facteurs
ment l’acuité visuelle et à l’hémorragie qui peut que l’œil produit normalement et qui éliminent
se traduire en une perte soudaine de la vision ces macrophages indésirables. En effet dans la
centrale puis à la formation d’une cicatrice. rétine, et particulièrement dans la couche des
photorécepteurs, il existe des mécanismes puis-
Il n’existe actuellement pas de traitement pour sants pour éliminer ces cellules immunitaires.
les patients atteint de la forme atrophique qui Ces mécanismes sont défaillants dans la DMLA.
touche environs 3 à 5 % des personnes âgées La seconde était la recherche des facteurs qui
de plus de 75 ans. Le traitement de la forme recrutent les macrophages dans la couche des
humide, en revanche, s’est spectaculaire- photorécepteurs.
ment amélioré grâce à des médicaments qui
empêchent la formation de néovaisseaux. Les travaux ont conduit à plusieurs résultats
Toutefois, quelque 10 à 15% des patients significatifs. D’abord, ils ont fourni la preuve
atteints de la forme humide ne répondent pas que les macrophages inflammatoires sont bien
ou mal aux thérapeutiques actuelles. toxiques pour les photorécepteurs. Ensuite que
