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Pepper le robot humanoïde au chevet des patients atteints du Covid-19 grâce aux Carnot AP-HP et Interfaces

Instituts Carnot

<p> Pour faire face à l'isolement des patients atteints de Covid-19, érouvés par le virus, le <a href="/fr/institut-carnot/ap-hp" target="_blank">Carnot AP-HP</a> en partenariat avec le <a href="/fr/institut-carnot/interfaces" target="_blank">Carnot Interfaces</a> (laboratoire de robotique Isir) et Softbanks Robotics, teste depuis plusieurs semaines l'utilisation de robots pour combler une partie du manque de lien social.</p> <p> Le Carnot Interfaces (laboratoire de robotique de Sorbonne Université, l'Isir) a installé des robots équipés d'écrans dans la chambre des patients du Covid-19, pour leur permettre d'échanger avec leurs proches par visioconférence. Au-delà du service rendu, ce projet, monté avec SoftBank Robotics, pourrait faire avancer la recherche en matière d'interaction homme-machine.</p> <p> Les patients atteints par le Covid-19 sont aussi victimes du confinement et de l'isolement. Pendant près de trois semaines, durée moyenne d'hospitalisation, ces malades ne reçoivent aucune visite. Pour beaucoup, le séjour à l'hôpital se double ainsi d'un vide social. Une équipe composée de chercheurs et de médecins a ainsi réfléchi à une solution innovante. <em>« Nous voulions créer une communication entre les patients et leurs proches, sans exposer le personnel»</em>, explique Alexandre Duguet, pneumologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Carnot AP-HP à Paris. Son idée : <strong>déployer des robots dans les chambres des patients atteints par le Covod-19</strong>.<br /> Alexandre Duguet a notamment l'idée d'utiliser les robots Pepper, déployés alors dans le cadre d'un autre projet de recherche mené à la Pitié-Salepêtrière. Il contacte Guillaume Morel, directeur de l'Institut des systèmes intelligents et de robotique (Isir) et de l'Institut Carnot Interfaces, ainsi qu'Alexandre Mazel, de SoftBank Robotics, propriétaire des robots Pepper et déjà en contact avec l'Isir.</p> <p> Concrètement, l'équipe déploie deux types de robots : les robots Pepper et Salt. Les deux robots sont équipés d'un écran et d'une connexion, et établissent un échange par visioconférence entre le patient et ses proches. Les familles ont même la possibilité de contrôler les déplacements du robot. <em>« Le système de téléprésence, capable de véhiculer le regard, donne un meilleur sentiment de présence »</em>, ajoute Guillaume Morel.</p> <p> Le robot Pepper est le plus évolué des deux. Outre sa forme d'humanoïde, avec ses yeux exprimant des émotions, il est doté d'une intelligence artificielle embarquée qui lui permet d'interagir avec le patient, et même avec les équipes de soin.<br /> En quelques jours, l'équipe déploie quelques robots dans les chambres d'hôpital et les premiers retours, tant des patients que du personnel soignant, sont positifs.</p> <p> <strong>Un accélérateur de recherche</strong><br /> Le véritable enjeu du projet, en matière de recherche, concerne l'acceptation du robot par l'homme. À cette fin, l'équipe a pris soin d'avertir les médecins de l'hôpital sur les usages des télévisites, et de s'entourer de psychologues et de spécialistes des interactions homme-machine. C'est le cas du professeur Mohamed Chetouani de l'Isir, spécialiste de ces interactions.</p> <p> <strong>Un pas de plus vers les « robots hospitaliers »</strong><br /> La bonne compréhension des interactions homme-machine pourrait changer le quotidien des professionnels de santé, notamment. On devrait assister ainsi à une généralisation des robots au sein des hôpitaux, pour effectuer de nouvelles taches. <em>« Le robot pourrait aider les soignants en diffusant des messages d'encouragement, des informations sur les sorties, les bonnes nouvelles »</em>, indique Guillaume Morel.</p> <p> <span class="tres_petit">Source : POC Media<br /> Copyright : ©A.Duguet</span></p>