S’épanouir au travail grâce à la robotique ikigaï ? - Carnot Télécom & société numérique
Les robots peuvent nous aider à être plus productifs, mais pourraient-ils aussi contribuer à notre bien-être au travail ? À travers une thèse CIFRE autour de la robotique ikigaï, la SNCF, Strate École de Design (Carnot TSN) et CESI cherchent à comprendre comment concevoir de nouveaux outils pour peuvent renforcer la motivation des collaborateurs, notamment des agents de maintenance ferroviaire.
Quel rôle la robotique peut-elle jouer dans l’épanouissement professionnel des employés et quel type de robotique à envisager ? L’arrivée progressive des robots au travail suscite des réactions souvent extrêmes. Entre des questionnements sensibles sur les bénéfices et les limites de l’automatisation et une quête de sens au travail, les nouveaux outils – robotiques ou non – doivent nécessairement être conçus en prenant en considération leur appropriation par ceux qui les utilisent, voire leur capacité à améliorer leur quotidien.
Une problématique à laquelle s’intéresse la SNCF depuis plusieurs années. « Nous avons lancé, en 2018, des travaux sur la robotique, lors desquels il est apparu essentiel d’étudier les relations entre les robots et les êtres humains », relate Louis-Romain Joly, responsable du programme « Robots & Humains » au sein de l’entreprise. « Et compte tenu de nos enjeux, nous avons souhaité aller plus loin que la seule acceptation des outils par nos collaborateurs et la traditionnelle conduite du changement. Nous voulions que les robots ne soient pas uniquement un moteur de performance industrielle, mais aussi de bien-être au travail. »
Comment concevoir des outils robotiques répondant à cet objectif ? Afin de disposer d’une méthodologie scientifique, Louis-Romain Joly s’est rapproché d’Ioana Ocnarescu, directrice de la recherche à Strate École de Design composante du Carnot TSN, et de Stéphanie Buisine, directrice de recherche à CESI. « Nous avons alors monté une thèse CIFRE autour de compétences pluridisciplinaires : sciences humaines et sociales, design, ingénierie… », indique Ioana Ocnarescu. « Des travaux qui s’inscrivent dans la recherche autour de la robotique sociale et de ses bénéfices pour les utilisateurs, à Robotics by Design Lab. » L’objet de la thèse, conduite par Mégane Sartore : la robotique ikigaï.