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Mercredi 30 mars 2022

Un pansement connecté pour le suivi de la guérison de plaies

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Imaginer les premiers mécanismes et développements pour la création d’un pansement connecté en réunissant les compétences de l’Institut Charles Sadron (ICS) et de l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé (ICPEES) tous deux composantes de l’institut Carnot MICA, c’est tout l’enjeu du projet Biosensdress qui vient de s’achever.

Ces découvertes peuvent révolutionner la prise en charge de patients avec des plaies lourdes nécessitant un long suivi. Le but étant de pouvoir suivre de façon précise la guérison des plaies tout en limitant le renouvellement des pansements.

Les chercheuses Anne Hébraud et Fouzia Boulmedais ont associé leurs compétences dans le but de créer un pansement connecté qui réagit avec le milieu biologique évoluant de la plaie. Des informations en temps réel seront indiquées pour la bonne guérison de celle-ci.

  • L’ICPEES est expert en technologie de création de membranes nanofibreuses par electrospinning : une barrière contre les micro-organismes tout en laissant passer les gaz pour laisser respirer la plaie.
  • L’ICS est quant à lui expert en développement de biocapteurs électrochimiques : la mesure sous le pansement va permettre d’indiquer l’évolution de l’état de la plaie par l’analyse et le dosage des molécules ciblées.  

Pour ce projet, les chercheuses se sont intéressées à deux mesures :

  • Glucose : pour qu’une plaie cicatrise, le taux de glucose d’une plaie est important à analyser. 
  • pH : pour un suivi du processus de cicatrisation de la plaie.

L’équipe de Fouzia Boulmedais a réussi une fois la molécule ciblée à développer un biocapteur pour qu’il puisse interagir avec le glucose et ainsi le mesurer sur la plaie.

Le développement d’un circuit électrique, biocompatible et souple

  • pour transporter les électrons produits par l’interaction entre la glucose oxydase et le glucose.
  • pour mesurer la quantité de glucose de la plaie grâce à ces électrons collectés par le circuit.

L’équipe de Anne Hébraud a ensuite eu l’idée de rendre les fibres des membranes nanofibreuses conductrices en les recouvrant de feuilles de graphène et de matériaux carbonés.


Des résultats très prometteurs

Ce système crée en laboratoire tient sur les pansements en allant jusqu’à la taille A4. La sensibilité du biocapteur mesure de façon précise la concentration de la plaie et la présence de glucose dans le milieu contrôlé du laboratoire. 

Aujourd’hui, des perspectives pour les équipes 

Le développement de l’interface entre le pansement et les appareils a pour but que les équipes biomédicales suivent l’évolution de la plaie et testent le système milieu réel.